Arthur Le Forestier devant sa guitare. Photo ARP

Arthur Le Forestier, “comme à la maison”

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Arthur Le Forestier sera en concert au théâtre Monsabré vendredi 29 septembre. Un tour de chant intimiste qu’il a intitulé « comme à la maison ». L’occasion de partager ses compositions et de faire découvrir celles de ses « potes » de la nouvelle chanson française.

Par Alberto Rodriguez Pérez
Publié le 25 septembre 2017

Les chiens ne font pas des chats, dit l’adage… qui s’applique aussi au monde de la musique ! À n’en pas douter, Arthur est bien le fils de Maxime Le Forestier… physiquement, c’est sûr, la voix, les yeux, le sourire… Comme autant d’autres fils de, promesses de la chanson française, Arthur tente de se forger un prénom et bataille pour prouver la sincérité et l’authenticité de sa démarche artistique, sans pour autant se presser.

Après avoir fait la première partie de la tournée Stars 80, Arthur Le Forestier, 27 ans, écrit et compose pour boucler son premier album qui devrait paraître en 2018.

« Cela fait un an que je vis à la campagne près de Vendôme où mes parents possèdent une maison depuis près de quarante ans. Nous avons aménagé un studio dans une vieille grange et on y travaille chacun sur ses chansons. C’est assez long et laborieux pour moi. Je peux passer une année sur une chanson si un mot ne me plait pas. Il m’arrive aussi d’écrire avec d’autres auteurs ou d’autres compositeurs. J’y invite régulièrement Bruno Guglielmi, mon ami de toujours qui m’accompagnera peut-être sur la scène de Monsabré. Composer à deux est un exercice différent, mais tout aussi enrichissant. »

En 2015 Arthur avait sorti un EP 4 titres avec aux manettes Benjamin Constant qui produit entre autres Patrick Bruel et Christophe Maé. Sur ses musiques pop rock mélodiques, il pose des textes matures et d’une belle plume qui racontent la rage du jeune homme face au monde dans lequel il évolue. Des chansons au titre suggestif : « Un poing dans sa gueule », « C’était l’hiver », « Pas belle » et « Le bon endroit au bon moment », en duo avec Alizé Oswald, chanteuse du duo suisse « Aliose ». Un premier EP paru en 2011 et réalisé par Régis Ceccarelli avait été marqué le début de son parcours discographique.

Gavin, Aumont… des professeurs 4 étoiles

En tant que fils de, la vocation d’Arthur était-elle prédestinée ? Cela relève de l’évidence… Les boulangers sont souvent fils de boulangers et les fils de médecins marchent sur les traces de leurs parents. Et chez Arthur, c’est totalement assumé.

« J’ai appris la guitare dans les coulisses des tournées de mon père notamment lors des concerts de l’album Plutôt Guitare. Avec comme profs deux musiciens hors pair aux styles diamétralement opposés, Manu Galvin et Michel Haumont. Un casting quatre étoiles, j’avoue ! Aujourd’hui encore, un quart d’heure avec eux me permet de progresser pendant des mois. Ensuite, j’ai fait mon premier concert grâce à un ami journaliste radio, qui aimait bien mes chansons. C’était en vacances au Cap-Ferret, j’avais 17 ans. Puis, tout s’est enclenché naturellement. Bien sûr, ma famille m’a prévenu qu’il y avait énormément de travail et elle ne souhaitait pas me voir aller au casse-pipe. »

En effet, son père affirme avoir pris toutes les précautions pour qu’Arthur prenne son temps. « Je lui avais dit : le bac et 36 chansons, sinon je lance une fatwa sur le producteur. Le bac, il l’a eu avec mention. Les 36 chansons, il les a largement faites, mais, comme nous tous, il renie les chansons de jeunesse, il en reste donc entre 30 et 32. Et quand il sera fier des 36, il fera son disque. »

En attendant, le « jeune » chanteur poursuit son placide chemin vers son rêve avoué. Celui de devenir « chansonnier ».


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